“Helena Ricci, une harpiste augmentée au Verbier Festival”
“En résidence dans la station valaisanne, la musicienne présente un projet mêlant notes et images. À suivre dans le volet «off», Unlimited.”
Interview and artist portrait by Rocco Zacheo for the Tribune de Genève
FRANÇAIS (extrait)
Dans la large fratrie de musiciens qui foulent ces jours-ci les scènes du Verbier Festival, il y a un cercle restreint d'artistes éloignés des canons qu'on rattache habituellement à la musique classique. Un clan hétérodoxe qui ne jure pas uniquement par le répertoire établi, qui vise d'autres genres et d'autres manières de vivre l'expérience scénique. Soucieuse d'attirer de nouveaux publics, la manifestation valaisanne a sensiblement développé ces dernières années le volet de son affiche qui aligne des figures aux horizons disparates. On les retrouve dans cette sorte de «off» qu'est le programme «Unlimited». C'est ici qu'on croisera le 31 juillet la harpiste ro- mande Helena Ricci, dont la démarche pourrait servir de manifeste à cet autre festival.
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Le goût pour la harpe et pour les escapades musicales de toutes sortes, Helena Ricci l'a développé dès son enfance et cela s'est prolongé jusqu'aux derniers jours d'études. “À l'âge de 4 ans, je suis tombée amoureuse de mon instrument, mais il a fallu attendre mes 8 ans et d'avoir des mains suffisamment grandes pour pouvoir enfin me confronter à la harpe.” Un passage par le Conservatoire de Morges, puis la musicienne en devenir décide de s'établir à Londres, où elle suit les cours à la Guildhall School of Music & Drama. Diplôme dans la poche, elle décide d'élargir ses explorations. Elle se frotte à la vidéo. Ce qui fait d'elle une harpiste augmentée... et à succès. La preuve? Son film qui accompagne ‘Cerulean Blue’, de Roger et Brian Eno, a été récemment sélectionné comme vidéo officielle pour le prestigieux label Deutsche Grammophon.
ENGLISH (excerpt, translated with DeepL)
Among the large fraternity of musicians gracing the stages of the Verbier Festival these days, there is a small circle of artists far removed from the canons usually associated with classical music. A heterodox clan that doesn't just swear by the established repertoire, but aims for other genres and other ways of experiencing the stage. In a bid to attract new audiences, the Valais-based event has significantly expanded its line-up in recent years, bringing together figures from a wide range of backgrounds. You'll find them in the ‘Unlimited’ programme, a sort of ‘off’ programme. It's here, on 31 July, that we'll come across the rock harpist Helena Ricci, whose approach could serve as a manifesto for this other festival.
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Helena Ricci's love of the harp and all kinds of musical escapades began when she was a child and lasted right through to her final days at school. “At the age of 4, I fell in love with my instrument, but it wasn't until I was 8 and had big enough hands that I was finally able to take up the harp.” After a spell at the Morges Conservatoire, the budding musician decided to move to London, where she studied at the Guildhall School of Music & Drama. Diploma in hand, she decided to broaden her explorations. She experimented with video. This made her an augmented harpist... and a successful one at that. The proof? Her film accompanying Roger and Brian Eno's ‘Cerulean Blue’ was recently selected as the official video for the prestigious Deutsche Grammophon label.